
Je suis Archy, la mascotte d'Objectif Eurêka! ; aujourd'hui je mets ma casquette de reporter (aux frontières de la douance). Pour cette première chronique, je reçois Élisabeth et Julien, les fondateurs d’Objectif Eurêka! pour qu’ils nous racontent leur histoire, ou plutôt leur NOUVELLE histoire. Le jour où ils se sont dit « EURÊKA ! NOUS AVONS ENFIN TROUVÉ ». Mais qu’ont-ils trouvé ? La conjecture de Syracuse ? Les nombres de Lychrel ? Ou tout simplement l’implication du Quotient Intellectuel dans leur fonctionnement cognitif et leur relation au monde?
- Archy : Bonjour Élisabeth et Julien, merci d’avoir accepté mon invitation. Vous avez trouvé facilement ?
- Élisabeth : Bonjour Archy, merci à toi de nous donner la parole.
- Julien : Bonjour Archy et merci…
- Archy : Alors pour commencer, j’aimerais savoir si vous saviez à quoi correspondait le Quotient Intellectuel avant l’année dernière ?
- Élisabeth : J’avais bien, je ne sais par quel hasard (ou plutôt en apercevant une pub un jour d’errance cybernétique), fait quelques tests de QI en ligne. Rigolos à faire par ailleurs (j’aime bien les petits jeux de logique). Je me souviens (et je sais pourquoi je m’en souviens) que c’était en 2002. À chaque fois, le même score : 132. Marrant. Je me l’étais pétée un peu à ce moment-là avec quelques potes. Oh oh, quelle surprise, j’étais officiellement évaluée INTELLIGENTE par un test que j’aurais peut-être aussi bien trouvé dans un hors-série spécial jeux d’« Ici Paris »! Whaouahou ! Franchement, j’étais super fière. J’aurais presque encadré la page de bilan du test et remplacé le cadre avec mon diplôme de Grande École d’Ingénieurs dans la salle à manger de ma mère. En même temps, je savais pertinemment que ce genre de test en ligne n’avait aucune validité…
- Julien : Pour ma part, je n’avais aucune connaissance sur le sujet, à part que, a priori, le Haut Quotient Intellectuel n’avait aucune chance de me concerner ! C’était réservé aux « surdoués », les premiers de la classe, ceux qui n’ont jamais eu de difficultés pour les études, les « têtes d’ampoules » en somme, ceux qui ont 3 ans d’avance… J’ai plutôt eu 3 ans de retard au final, moi ! Au mieux, je me considérais comme débrouillard, mais certainement pas HQI. Et puis ensuite, entre Élisabeth et moi, je me disais qu’aux vues de sa réussite scolaire et de sa carrière professionnelle, c’était elle la HQI, mais certainement pas moi.
- Archy : Comment vous est venue l’idée de passer des tests ?
- Élisabeth : J’étais à des années-lumières de savoir que c’était aussi GRAVE ! Je veux dire par exemple : que maîtriser les notations de Dirac pour résoudre l’équation de Schrödinger ET être allergique aux « fachos » (entre autres) étaient directement liés. En fait, dans « QI », plus que « Quotient Intellectuel », il fallait que je lise « Questionnements Interminables », « Quête de l’Inaccessible » (étoile), « Quotidien Intense », « Quiétude Impossible », ou « Quintessence Inadaptable » !
- Julien : Je dirais même plus : « Quelle Incompréhension » !
- Élisabeth : Et puis vint ce jour de mars 2019 où au hasard du web, de mon fil d’actu Facebook, j’ai lu un article sur une jeune femme diagnostiquée surdouée après un burn-out. J’étais vraiment troublée par le lien entre sa douance et son sempiternel « décalage » ! Je venais justement de ranger le garage et avais alors retrouvé de nombreux vestiges de ma brillante carrière flinguée allègrement et volontairement par mon sacré caractère et surtout, mes valeurs, sacrées. L’occasion de raviver mes éternels questionnements : « Non mais, pourquoi j’ai fait ça, j’ai envoyé tout ça « balader » alors que c’étaient des jobs en OR ? Je suis folle ou quoi ? ». Alors ça pourrait être ÇA ??? Il pourrait donc y avoir un lien entre ma jubilation à écouter Desproges ou encore mon formidable talent de mémoriser les proportions dans les recettes de cuisine pile poil le temps d’éplucher mes carottes, et (notamment) ma tyrannique obsession du sens, mes phobies extrêmes de l’ennui et de la bêtise, mon envie de hurler quand j’entends « je ne suis pas raciste, mais… », ma misanthropie humaniste (à ne surtout pas confondre avec mon humanisme misanthrope) et autres « nervous breakdowns » ?
- Julien : Et c’est là où elle m’a dit « Je vais faire un truc, mais je ne te dis pas quoi, si non, tu vas peut-être me dire que c’est sans intérêt. Donc je vais le faire quand même... ». Heureusement qu’avec ma force de persuasion (rire), j’ai réussi à lui faire cracher le morceau… Ben du coup moi, par pur esprit de contradiction, je lui ai dit que j’allais moi aussi passer les tests de QI ; avec une petite idée en tête. Au mieux, sur un malentendu ça passe et je ne suis pas trop mauvais me donnant au passage un « argument » pour la vanner. Au pire, je suis bien dans la norme (et elle bien au-dessus), et là aussi ça me donne un « argument » pour cette fois ci me défausser. Du genre : « ah ben non, je ne peux pas faire ce que tu me demandes ou je ne suis pas capable de comprendre car je ne suis pas aussi doué que toi, ma chérie ! »
- Archy : OH le fourbe ! Taquin mais joueur !
- Julien : Et après avoir moi aussi fait mes petites recherches sur le net j’en suis arrivé aux mêmes étonnements et aux mêmes rapprochements qu’Élisabeth sur ma vie.
- Archy : Il ne faut pas non plus prendre pour argent comptant tout ce que l’on voit sur les forums ou blogs sur le sujet de la douance en particulier sur les caractéristiques associées. Ce sont généralement des idées répandues plus que des idées reçues ; je veux dire par là qu’elles ne sont pas forcément fausses mais aucune étude scientifique sérieuse ne les a rigoureusement démontrées pour le moment.
- Julien : Je me suis dit du coup qu’il serait très judicieux que nos filles aussi passent les tests. Savoir si on est ou non à Haut Quotient Intellectuel change absolument tout !
Apprendre que nous sommes tous HQI est un changement de paradigme et une explication rationnelle de notre décalage avec le monde, de notre vie de couple et de famille très atypique.
- Archy : Vous avez donc passé les tests chez une psychologue spécialisée dans passage des tests de Wechsler.
- Julien : Oui, il a fallu trouver la bonne personne qui comprenne dans un premier temps notre démarche familiale et qui soit compétente pour faire passer à la fois le WAIS-IV pour nous, le WISC-V pour notre fille ainée ET le WPPSI pour la cadette. Au final, entre le moment où on a fait nos recherches et le premier débriefing des tests, il s’est passé 6 mois. (On attend, on attend… Et on devient fou!)
- Élisabeth : (rire) T’as vu dans quel état de stress ça t’a mis ?
- Julien : Il ne faut pas exagérer non plus, Je n’étais tout simplement pas content de ce que j’avais fait lors des tests.
- Archy : Ah oui ? En même temps ça peut faire ressortir des vieux stress d’examens d’école… C’est un biais comme un autre… Les tests de Wechsler ne sont pas parfaits mais pour le moment ils sont mondialement reconnus pour bien tester les différentes compétences (compréhension verbale, raisonnement perceptif, mémoire de travail et vitesse de traitement).
- Julien : Tout à fait oui. Les tests de QI ne permettent en définitive que de mettre en évidence un système cognitif particulier. Ce n’est pas parce qu’on sait « répéter des suites de cinq lettres ou résoudre des problèmes arithmétiques » qu’on est HQI mais bien parce qu’à l’origine les connexions neuronales se passent de façon « atypique » par rapport à la moyenne. L’idéal serait de pouvoir obtenir une mesure du QI tout comme on obtient une mesure de glycémie à l’aide des neurosciences et d’une IRM fonctionnelle cérébrale. Une « mesure physique » aurait l’avantage d’être universelle et de pouvoir justement être utilisée dans d’autres cultures, et surtout d’être indiscutable.
- Archy : Ensuite, qu’avez-vous fait des résultats de ces tests ?
- Julien : Apprendre que nous sommes tous HQI (peut-être même THQI pour la dernière mais c’est encore trop tôt pour le dire) est un changement de paradigme et une explication rationnelle de notre décalage avec le monde, de notre vie de couple et de famille très atypique (d’ingénieurs en entreprise, nous nous sommes mis en indépendants pour en même temps instruire à la maison nos filles en s’adaptant totalement à leurs fonctionnement cognitif). J’ai passé près de 40 ans à être en « décalage » avec quasiment tout le monde sans comprendre pourquoi et d’où ça venait. Qui dit « hardware » différent dit aussi analyse différente des signaux et informations venus de l’extérieur, créant au passage des décalages. Le premier décalage (à mon avis) est interne. On est tiraillé entre notre « haute exigence » de nous-mêmes et nos lacunes/limites. Le deuxième décalage est par rapport à notre entourage et par rapport au monde en général, comme si nous étions des extraterrestres (ou l'inverse). La réaction et la façon de fonctionner des gens, leurs comportements, leurs contradictions, leurs violences, leur lenteur et/ou leur étroitesse d’esprit, etc.
- Élisabeth : Et ce sans relation aucune avec les milieux socio-culturels ou même les niveaux académiques ! Le plus étonnant dans ces résultats de tests a été de constaté que tous les deux avec Julien, nous avons exactement le même QI avec les mêmes décrochages dans les subtests !
- Archy : Vous êtes donc identiques en tout point ! Qui se ressemble, s’assemble comme on dit…
- Élisabeth : Oui… …mais non en fait. Même s’il y a semble-t-il un fonctionnement cognitif semblable, nous sommes très différents, ou du moins très complémentaires.
- Archy : Et tu penses qu’il vient d’où, ce décalage, Julien ?
- Julien : Nous ressentons à propos des personnes qui nous entourent énormément de choses provenant de nos 5 sens que notre cerveau semble (c'est comme cela que je me l'explique) stocker et interpréter très rapidement (même sans en avoir conscience). Nous avons aussi en mémoire tout un dictionnaire de décryptage des émotions humaines (acquises par l'expérience) et très souvent le discours ne colle pas avec ce que l'on ressent des gens. Au final cela peut être très fatigant et déroutant, avec toujours les mêmes questions : mais pourquoi ne voient-ils pas ce qu'il se passe sous leur nez ? Pourquoi ne se rendent-ils pas compte de... ? Pourquoi... Pourquoi... Pourquoi... Comme je dis souvent, mon oasis de bonheur c'est ma famille (toi et nos deux merveilles).
- Élisabeth : (sourire) Oh c’est mimi ! C’est un grand sentimental…
- Archy : Comment avez-vous expliqué à vos filles leur singularité ?
- Élisabeth : Nous leur avons simplement expliqué, de façon imagée, qu’elles avaient des Ferrari dans leur petite tête (elles en voient et en entendent sur le circuit à côté de chez nous), qu’elles pouvaient se faire confiance et donc aller ailleurs que sur des départementales ! Qu’elles pouvaient aussi NOUS faire confiance pour les sortir du garage ! Qu’il ne fallait jamais se mettre de limite, et qu’elles pouvaient se lancer dans à peu près n’importe quelle passion, inventer des téléporteurs (elles qui se plaignent toujours des trajets en voiture trop longs), et surtout apprendre (avec nous pour commencer) à bosser de la meilleure façon qui soit pour elles.
- Archy : Un autre avantage des tests et d’un suivi par un psychologue est la détection des troubles Dys, n’est-ce pas ?
- Julien : Oui tout à fait Archy, et je suis bien placé pour le savoir… Un trouble Dys peut totalement occulter la détection d’un HQI. La dysorthographie par exemple (tout comme les autres Dys) est un trouble à détecter très tôt à l’école primaire pour pouvoir mettre en place toute une stratégie de correction adaptée au système cognitif de l'enfant. Il ne faut pas négliger l’impact psychologique que le sentiment d’échec peut faire naître chez lui (et je peux en témoigner). Ce handicap, par exemple, m’a poursuivi durant toute ma scolarité. N’ayant été détecté ni HQI ni Dys à l'époque, j’ai mis au point, sans le savoir, une stratégie (en utilisant mes ressources cognitives) pour contourner, corriger et résoudre ce problème qui me faisait honte. C’est bien oui (et tant mieux) mais cette énergie aurait pu être utilisée pour les matières scientifiques qui me passionnaient, tout en évitant certainement les nombreux « échecs scolaires » ...
- Élisabeth : Pour notre fille aînée par exemple, qui semble présenter un trouble de dysorthographie, nous essayons de nous adapter au mieux avec des méthodes adéquates. Le principal pour nous, c’est de mettre en place des solutions de contournement, sans la culpabiliser pour que ça ne la handicape pas dans les autres matières étudiées et que ça ne la défavorise pas pour la suite. En outre, que ce soit pour l’une ou pour l’autre, nous avons repris les tests et pris en compte les remarques de la psychologue dans notre instruction à la maison.
- Archy : A ce propos, pensez-vous que l’IEF (Instruction En Famille) soit une bonne solution pour un enfant HPI ?
- Julien : Nous ne pouvons pas dire que c’est LA solution miracle car cela dépend de beaucoup de paramètres (profil et choix de vie des parents, engagement et motivation des enfants…), par contre nous pouvons témoigner qu’à nous, ça nous convient parfaitement. Les activités artistiques et culturelles qu’elles peuvent faire (du fait de pouvoir organiser à notre guise l’emploi du temps) leur procurent une meilleure stabilité et une ouverture au monde et aux autres tout en évitant les écueils de la stigmatisation des enfants à Haut Potentiel dans les salles de classe et les cours de récré. Elles ne sautent pas de classe, et surtout, elles fréquentent des enfants de leur âge, autour de passions communes, ainsi que des adultes tout aussi passionnés et dont elles acceptent avec plaisir l’ascendant et l’autorité car ils leur transmettent leur passion et leur expérience (« En fait, les adultes aussi sont nos amis ! » avait lancé très tôt notre première petite fille en revenant d’un cours de judo).
- Élisabeth : C’est loin d’être une sinécure et cela demande énormément d’organisation, mais quel plaisir de voir ses enfants apprendre et évoluer à leur rythme ! Le fait d’être nous-mêmes HPI, nous permet de les comprendre, de nous mettre à leur niveau et d’adapter l'instruction au fonctionnement cognitif de chacune.
- Archy : Donc du coup ensuite, vous avez vite postulé chez MENSA pour rencontrer d’autres HQI, pour faire des sorties « escape games » en bonne compagnie ?
- Julien : En fait, ma première réaction a été de me dire qu’au fond je suis normal, ni fou, ni extraterrestre. Il y a environ 2% de la population qui potentiellement est capable de nous comprendre, de suivre nos raisonnements… J’ai ainsi arrêté de me justifier ou de me battre contre des moulins à vent.
- Élisabeth : Même si on aime (aussi) se lamenter, dire à quel point certains autres sont consternants de bêtise, débattre sur le sexe des anges et se faire des nœuds au cerveau, on a été PRAGMATIQUE.
- Archy : C’est-à-dire ?
- Élisabeth : Les ressources et les multiples témoignages sur internet nous a donné quelques pistes de réactions et de comportement d’autres HQI. Loin de nous l’envie de nous plaindre et faire les QI-alimeros (« c’est vraiment trop inzuste, c’est un handicap, personne ne nous comprend, on voudrait être comme tout le monde ! »). Paradoxalement, nous ne nous sentons pas moins décalés par rapport à certain HQI que nous rencontrons, virtuellement ou non. Personnellement, je vais te dire Archy, ce qui m’intéresse c’est de suivre le travail d’explication de tout ça avec les neuro-sciences pour comprendre ce fameux lien entre le QI (les performances cognitives) et les « caractéristiques ». Car décrire c’est bien, mais je n’ai toujours pas la réponse à ma question : « non mais comment ça se fait ? ».
- Julien : Ça a ouvert tant d’autre choses pour nous... Par exemple une ouverture sur la définition de l’humain, de l’intelligence artificielle… Certains adultes ayant découvert leur Haut Quotient Intellectuel tardivement changent radicalement de vie, reprennent des études pour repartir sur quelque chose de nouveau qui leur corresponde mieux…
- Élisabeth : En fait, nous avons un peu triché, ou du moins nous avons fait les choses à l’envers. Eh oui, même dans l’atypisme on a réussi à être atypique !
- Archy : Pas mal en effet ! Ça veut donc dire que même sans savoir que vous aviez un système cognitif différent, vous avez fait des choix de vie atypiques ? Ça vous a pris comme ça, un matin ?
- Julien : Pour ma part, et pour y avoir réfléchi rétrospectivement, je pense que le déclic est arrivé vers 25 ans. C’est une anecdote toute bête mais qui a fait son chemin…
- Archy : Tu t’es regardé dans un miroir et tu as pris peur ?
- Julien : Voilà, c’est ça ! NONNNN, mais il y a un truc sur l’image de soi dans l’histoire… Je t’expliquais tout à l’heure le flot d’informations qu’on est capable de percevoir des autres ; et bien sans aucune explication d’un tel système cognitif et pour peu qu’on souffre d’un petit manque confiance en soi (c’est un euphémisme), c’est la cata, c’est la catastrophe ! Je prenais pour moi personnellement le regard des autres, comme si tout le monde me jugeait en permanence (mon physique, mon comportement…).
- Archy : C’est de la paranoïa en somme.
- Julien : Ce serait le cas si je me faisais des films sur le comportement des autres oui, mais c’est bien réel. On ne voit le monde qu’à travers son regard et si personne ne nous explique qu’un cerveau est propre à chacun, on imagine que la terre entière pense comme nous et a le même cheminement intérieur. Si dans mon logiciel il y a une détection des comportements humains (paroles vs actions) c’est que forcément les autres l’ont aussi. Ça veut donc dire que ce que je vois des gens, ils voient exactement la même chose à propos de moi et que le comportement bizarre d’un tel ou un tel c’est forcément parce que je ne suis pas à la hauteur, que je suis moche, idiot ou pas intéressant…
- Archy : Et donc, que s’est-il passé de si EXTRAORDINAIRE ?
- Julien : Rien, simplement une remarque très gentille d’une caissière dans un petit supermarché de quartier à Paris. C’était la première fois que j’entendais un compliment sur mon physique.
- Archy : Tu t’es juste fait draguer… enfin je te rassure, t’es pas Brad Pitt non plus !
- Julien : Mais peu importe, même en ressemblant plus à Robert qu’à Redford…
- Archy : …Ou à Alain… de loin… C’est ça ? Il a osé la référence des années 80 !!!
- Julien : Si tu n’aimes pas mon humour, je n’y peux rien moi… BREF, ce que je voulais dire, c’est que quel que soit le physique qu’on a c’est notre comportement et les signaux corporels que nous émettons qui fait la différence. Si je rajoute à cette découverte, la fin d’une amourette d’adolescence, ça a été pour moi l’opportunité d’un nouveau départ. Sans ne rien savoir sur le pourquoi du comment et les fonctionnements cognitifs j’ai commencé à écouter cette petite voix intérieure et à faire les choses selon mon idée, sans me mettre de barrières.
- Archy : Du coup tu étais prêt pour vivre une histoire de couple avec Élisabeth, puis familiale tout en inventant votre métier sur mesure pour avoir la liberté de faire l’école à la maison et le reste.
- Julien : Tout à fait oui, ça s’est fait tout simplement, sans se mettre de barrières (physiques ou psychologiques). Je commençais à avoir l’habitude de faire les choses à ma façon, sans me préoccuper du regard des autres et surtout en connaissant mes forces mais aussi mes faiblesses.
- Archy : Pour terminer, qu’est-ce que cette découverte a changé pour Objectif Eurêka! ?
- Élisabeth : Nous souhaitons qu’Objectif Eurêka! devienne un lieu privilégié pour les enfants à Haut Potentiel, car nous pensons que nos ateliers peuvent être une véritable oxygénation des méninges pour eux.
- Julien : Nous prenons aussi un soin particulier à nous adapter à chaque enfant pour qu'il comprenne et intègre au mieux le sujet abordé. Nous avons été comme eux, nous les comprenons et ils nous comprennent. Il y a, je pense, une réelle reconnaissance et c’est un réel honneur et un véritable bonheur de pouvoir partager avec eux notre goût pour les Sciences !
- Archy : Merci Élisabeth et julien pour ce témoignage qui je l’espère aidera d’autres enfants ou adultes à mieux comprendre, accepter et utiliser leur Haut Potentiel Intellectuel mais aussi participera à faire progresser la neuro-diversité. Nous aurons l’occasion d’aborder ensemble d’autres sujets sur la douance prochainement…